Elles sont le souvenir d’elle. Le printemps de nos jours, L’automne d’une vie, L’hiver de sa mort.
Elles dessinent les contours du chemin Qui mène à la porte de sa maison. J’entre sans frapper. Ça sent la lessive et la cuisine.
Je les regarde par la fenêtre. Derrière moi, elle se repose. Allongée dans son fauteuil, les yeux clos, Elle respire encore.
Je dépose un baiser sur son front. Au revoir, à demain. Demain n’existe pas. Elle ne respire plus.
Ces fleurs violettes sont notre lien. Elles poussent sur le mur de la maison de mes parents. D’une graine au vent naît la beauté. D’une mort continue la vie.
Pour mémé Marguerite et ces fleurs qui me font encore penser à elle.
© Pauline Lacot
(juillet 2022)
Comments